Sur la route des abbayes...
La cathédrale de St-Dié et son cloitre.
Façonnée au fil des siècles, du Moyen- âge à nos jours, détruite et reconstruite à l’identique, en grès rose, la cathédrale Saint-Dié est un élément incontournable du patrimoine déodatien. Le tilleul, à droite de la façade, daterait du XIIème siècle. L'édifice mêle harmonieusement différents styles (roman, gothique, classique, moderne, contemporain), témoins de l'évolution de l'art sacré à Saint-Dié-des-Vosges et des vicissitudes de l'histoire.
Les parties les plus anciennes de la cathédrale datent des XIIème et XIIIème siècles : nef romane, voûtes à croisée d'ogives, chœur, abside et transept gothiques réalisés selon la technique du gothique champenois. La façade du XVIIIème siècle est de style classique. Les éléments contemporains de la cathédrale sont de véritables joyaux, comme les vitraux réalisés par une équipe d’artistes réunis par Jean Bazaine, le grand orgue inauguré en 2009 et le mobilier créé par l'artiste Philippe Kaeppelin.
Parmi les trésors, on peut admirer une statue en calcaire de la Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame de Galilée, une des madones lorraines les plus célèbres, qui date du XIVème siècle et le reliquaire –coffret contemporain en chêne et acier inoxydable- contenant les reliques de Saint-Dié et celles de huit autres saint Vosgiens.
http://france.fr/fr/a-decouvrir/cathedrale-notre-dame-saint-die
Jouxtant la cathédrale, le cloître gothique, bien qu’inachevé, est l’un des plus vastes de l’Est de la France. Ses raffinements contrastent avec la sobriété romane de la petite église Notre-Dame de Galilée à laquelle le cloître est adossé.
Parmi les curiosités, les gargouilles, dont l’une était particulièrement populaire, surnommée l’« Iroquoise » en raison de ses plumes, mais il ne faut probablement y voir aucun lien avec l’Amérique dans ce contexte historique. Ses grimaces sont plutôt celle du fou, protagoniste de la fête médiévale. Elle est visible au Musée Pierre-Noël de Saint-Dié-des-Vosges.
: http://france.fr/fr/a-decouvrir/cathedrale-notre-dame-saint-die
Le cloitre, les gargouilles, le tilleul, classé " arbre remarquable "
Dans la salle de la bibliothèque du Chapitre de la cathédrale de St-Dié, se tenait une exposition
" Vie et traditions des montagnards polonais " dans l'art de la peinture sur verre par les créateurs de Zakopane
La cité des chanoinesses à Remiremont
Tout commence en 620 quand Romaric, noble de la cour d'Austrasie à Metz, et Amé, moine prédicateur disciple de Saint Colomban, fondent un monastère sur un sommet montagneux dominant le confluent de la Moselle et de la Moselotte. C'est le premier établissement religieux consacré aux femmes en Lorraine, dans lequel plus de 80 religieuses se relaient jour et nuit pour chanter les louanges du Seigneur.
Deux siècles plus tard, compte tenu de son importance grandissante le monastère quitte la montagne pour s'installer sur une terrasse sablonneuse de la rive gauche de la Moselle ; l'agglomération qui se développe autour garde le nom du Saint fondateur, Romarici Mons = Remiremont.
L'insigne Chapitre noble des Dames de Remiremont :
Peu à peu le monastère d'origine se transforme en une communauté de chanoinesses séculière et féodale : "le Chapitre de Remiremont", réservé aux jeunes filles de la haute noblesse qui, pour y être admises, doivent faire la preuve de huit quartiers de noblesse (quatre du coté paternel et quatre du coté maternel).
Le Chapitre de Remiremont dépend directement de l'Empereur pour le temporel (l'abbesse à le titre de Princesse d'Empire) et du Pape pour le spirituel. Ceci fut la cause d'interminables luttes avec les ducs de Lorraine, voués de l'abbaye (c'est à dire, chargés de sa protection) mais jaloux de ses richesses.
L'abbesse, chef du chapitre et élue par lui, habite le palais abbatial ; elle jouit du quart des revenus importants de l'abbaye dont les possessions s'étendent sur l'immense territoire, bien au delà des limites de la Lorraine.
Le reste des revenus est répartis entre les chanoinesses, au nombre d'une cinquantaine en moyenne, toutes issues de la plus haute noblesse de Lorraine, de France, de Bourgogne ou de l'Empire. Chaque chanoinesse habite une "maison de fonction" personnelle situé dans l'enceinte du quartier abbatial.
Ce mode de vie très original avec demeures particulières, réceptions, fêtes, ne doit pas faire scandale. Si les chanoinesses continuent à assister régulièrement aux offices, elles n'ont plus à prononcer de voeux ; certaines, après plusieurs années de présence au chapitre, le quittaient pour retourner dans le monde et se mariaient. Mais au cours des siècles, abbesses et chanoinesses assurèrent avec foi et dévouement leur rôle de seigneur de la ville de Remiremont, secourant les misères, faisant bénéficier les habitants d'une partie des revenus du chapitre, surtout en période d'épidémie ou de famine.
A la Révolution, les Romarimontains firent une pétition pour garder "leurs" chanoinesses. Rien n'y fit. Le 7 décembre 1790, les scellés sont placés sur les portes de l'église abbatiale. Après onze siècles d'existence, le chapitre des Dames Nobles de Remiremont a vécu.
Il en reste de nombreuses archives, des souvenirs conservés dans les musées de la ville et surtout un ensemble architectural important et de qualité que la commune a su préserver, entretenir et mettre en valeur pour l'agrément des Romarimontains et des visiteurs qui prennent plaisir à parcourir les places et les rues chargées d'histoire.
L'abbaye d' Ottmarsheim
L’église est reconnue pour offrir d’étonnantes similitudes avec la chapelle palatine de Charlemagne à Aix-la-Chapelle (790-805), illustration parfaite et grandiose de l’art impérial sous la renaissance carolingienne.
L’église abbatiale Saints-Pierre-et-Paul d’Ottmarsheim est construite vers 1030-1040 sous la direction du comte Rodolphe d’Altenbourg, ancêtre des Habsbourg, et consacrée en 1049 par le pape Léon IX. Le chœur est rajouté un peu plus tard et le clocher remplace le porche d’origine. Aux XVe et XVIe siècles, deux chapelles sont accolées au nord et au sud du chœur.
Saints-Pierre-et-Paul est un bâtiment à plan centré de forme octogonale, coiffé d’une coupole à huit pans. Le noyau central de l’église est ceinturé d’un bas-côté vouté d’arêtes et développe trois niveaux d’élévation. Sept fenêtres percées dans le tambour de la coupole inondent de lumière cet espace. L’église est flanquée à l’est d’un petit chœur carré.
A l’ouest, un petit clocher-porche accueille deux escaliers, aménagés dans l’épaisseur des murs pour accéder aux tribunes de l’église.
Les qualités exceptionnelles de l’église d’Ottmarsheim ont justifié sa protection au titre de Monuments Historiques sur la liste de 1840 sous la motivation de Prosper Mérimée. Seul héritage de l’architecture ottonienne en Alsace, l’église Saints-Pierre-et-Paul est marquée par l’Antiquité dont le souvenir imprègne l’édifice de son plan à son décor de fresques ( texte du net )
Le prieuré et sa chapelle
Petit balade dans Ottmarsheim...
chloche de l'abbatiale tombée lors du dernier incendie